Mon identité professionnelle
Profondément humaniste, les questionnements autour de la relation humaine et de la dialectique psychique au travers de la rencontre m’ont toujours donné à penser.
La transformation de ces interrogations en une direction professionnelle vers un métier du soin a émergé au fur et à mesure de mon parcours.
Ce cheminement a observé plusieurs étapes composées d’articulations à la fois personnelles et professionnelles.
Histoire de
mon savoir-faire
Bien qu’ayant une littérature psychanalytique transmise par mes proches, c’est au cours de ma formation d’éducateur de jeunes enfants que j’ai rencontré le champs de la psychologie clinique.
Observer des professionnels adultes interagir avec de petits êtres humains dénués de parole. Cela rendait la situation improbable.
Traduire les besoins des enfants, décoder leur langage.
Ce dernier était archaïque. Il s’agissait de celui du corps traversé par toute la pulsionnalité d’un être vivant dont le psychisme n’est pas encore unifié.
Les psychologues créaient alors un pont entre les enfants, leur environnement et les adultes qui les entouraient, voilà qui était enthousiasmant.
Ce fut ma première rencontre avec le métier de psychologue. Et elle a laissé une trace importante dans ma pratique sur laquelle je reviendrai plus loin.
De la même façon, elle a ouvert la voie à de nouvelles rencontres et de nombreuses discussions partagées.
J’ai eu la chance de pouvoir apprendre et pratiquer avec des publics très différents. J’ai pratiqué auprès du jeune enfant jusqu’à l’adulte en passant par une courte pratique auprès d’adolescents.
J’ai accompagné de jeunes parents, des familles et des familles en devenir.
J’ai eu la chance de pouvoir approfondir mes savoirs en psychiatrie adulte en milieu fermé et ouvert.
Que ce soit dans les endroits de vie ou de soin j’ai œuvré au bien-être des personnes, au respect de leur parole et à l’observance de leur souhaits concernant leur projet de soin.
J’ai été formée et accompagnée dans leurs expertises par des psychologues très bienveillants.
Nous partageons encore pour certains de beaux échanges toujours très nourrissants pour chacun.
Penser mon métier
Aujourd’hui, il s’agit pour moi d’envisager l’humain, l’individu dans son entièreté. De l’aider à retrouver une aisance dans le fait de parler de lui et de le soutenir au travers de la réappropriation de sa parole. C’est donc de raconter son histoire, d’y lier ses émotions et de lui offrir un espace de sécurité dénué de jugement, proposant une temporalité à part du quotidien.
C’est pour moi l’essence première de mon métier et qui continue aujourd’hui d’animer ma volonté de pratiquer.
Et puis, il y a la passion de la rencontre humaine, cette dialectique entre deux psychismes qui se rencontrent et qui permet d’ouvrir un espace propice au soin.
Sauter le pas pour ouvrir une consultation libérale m’a semblé naturel pour proposer un accompagnement adapté au besoin exprimé par chacun. Dans le but d’aider l’individu à renouer une relation avec lui-même.
Ainsi, chaque jour j’accompagne les personnes à exprimer les divers symptômes qui les traversent.
Ce, afin de les comprendre, d’atténuer le degré de leur prégnance au quotidien.
Ces derniers peuvent peser sur le bien-être et /ou parfois l’environnement de travail ou familial. Parfois même, ces symptômes exprimés influencent la relation à l’outil précieux qu’est le corps.
C’est ainsi que je me suis tournée vers l’étude de l’intrication de la psyché et du soma :
la clinique du corps au travers de l’approche psychosomatique.
De façon à proposer aux personnes un accompagnement pour retrouver une souplesse dans la relation à ce dernier. Et de pouvoir évoluer plus en harmonie au quotidien.
